UNE FOI, MILLE QUESTIONS

RUBIQUE / FAMILLE CHRETIENNE N°1028 DU 25 SEPTEMBRE 1997 ET DU N° 1029 DU 2 OCTOBRE 1997

Faire dire une messe (OFFICES POUR LES DEFUNTS appelé PANYKHIDE) à l’intention d’un défunt, combien ça coûte ?
La période de la Toussaint est souvent l’occasion de « faire dire des messes » ( Panykhide ) à l’intention des défunts de nos familles. Quelles sont les démarches à entreprendre et combien cela coûte ?
Le lendemain de la Toussaint, le 2 novembre, les chrétiens commémorent tous les fidèles défunts. C’est le temps pour de nombreuses personnes de se rendre au cimetière, de fleurir les tombes de leurs familles et de prier pour ceux qui ne sont plus de ce monde. C’est aussi l’occasion de faire dire des messes ( Panykhide ) pour des proches décédés. Pourquoi et comment faire dire une messe ( Panykhide ) pour les défunts ? Quel est le coût de cette démarche ?
Pourquoi faire dire une messe ( Panykhide ) ?
Toute messe ( Panykhide ) est une action de grâce pour le sacrifice de Jésus qui réconcilie les hommes avec son Père. Une messe ( Panykhide ) est donc toujours célébrée « pour tous ». Cependant, l’Église permet aux fidèles de s’associer plus étroitement à ce sacrifice en confiant au prêtre une intention particulière lors d’une célébration eucharistique. Faire dire une messe ( Panykhide ) pour une intention particulière est une manière de participer plus intensément à la cérémonie.
Il est possible de prier pour de nombreuses intentions, mais la plus courante est celle pour les défunts. Pourquoi prier particulièrement pour nos défunts ? Comme l’explique le Catéchisme de l’Église catholique, « dès les premiers temps, l’Église a honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice eucharistique, afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu. » (CEC 1032). En offrant une messe ( Panykhide ) , nous aidons les défunts à accéder à la plénitude de la lumière de Dieu grâce à la puissance du sacrifice eucharistique.
« Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel », précise encore le Catéchisme de l’Église catholique. La prière permettra donc aux défunts d’écourter leur temps passer au purgatoire afin qu’ils soient plus rapidement dans le Ciel avec le Christ.
Comment faire dire une messe (Panykhide ) ?
Lorsqu’un fidèle souhaite faire dire une messe ( Panykhide ) pour l’un des défunts de sa famille, les démarches à entreprendre sont assez simples. Il suffit de s’adresser directement à la paroisse, soit au secrétariat, soit directement au prêtre afin de fixer une date. Souvent, les paroissiens choisissent la date du dimanche car ils peuvent être présents à la messe ( Panykhide ) ce jour-là. Se pose alors la question du « prix » de la messe ( Panykhide ) .
Combien coûte de faire dire une messe ( Panykhide ) ?
Le montant de l’offrande est proposé par l’Assemblée des Évêques. Actuellement, il s’élève à 18 euros par messe ( Panykhide ). Il est possible de donner plus ou moins, selon la situation de chacun. Mais en aucun cas la grâce reçue ne dépendra de la somme ! Ce montant n’est donné qu’à titre indicatif et toute participation, si modeste soit-elle, est précieuse. Elle peut être considérée comme une participation aux divers frais engagés pour faire fonctionner la paroisse, tels que l’éclairage, la sonorisation, le chauffage, l’entretien, le fleurissement et tout autre frais.
Même si ce montant de 18 euros peut être considéré comme le coût de la messe ( Panykhide ), il faut tout de même rappeler que la messe ( Panykhide ) n’a pas de « prix ». On n’achète pas une messe ( Panykhide ) . Il est d’ailleurs plus juste de parler d’offrande plutôt que de prix. L’offrande pour la messe ( Panykhide ) est inscrite dans la tradition. Dès les origines, les fidèles ont voulu participer à l’Eucharistie par des offrandes en nature ou en espèces, destinées à assurer les frais du culte, la subsistance des prêtres, la vie de l’Église. C’est l’origine de la pratique des « honoraires de messe ( Panykhide ) », qui date du VIIIe siècle et qui s’enracine dans l’Ancien Testament où le prêtre recevait une part des sacrifices faits à Dieu. Le prêtre doit toujours pouvoir « vivre de l’autel ». La vie matérielle de l’Église et de son clergé repose donc sur cette contribution volontaire des fidèles.
Faire dire une messe ( Panykhide ), c’est un acte de foi en la puissance du sacrifice du Christ sur la Croix et en la prière de l’Église. En même temps qu’un beau geste de partage de la part des fidèles pour assurer la vie de leur Église.
Il va enfin de soi que cette offrande n’est nullement obligatoire. Vous pouvez donc demander au prêtre de prier à une intention particulière sans faire d’offrande, et il répondra bien évidemment à votre demande.

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Jeudi 18 novembre 2021 |
Sainte Rose-Philippine Duchesne

Combien coûte une messe d’enterrement ?

Comment la célébration des funérailles permet-elle aux fidèles de dire « à-Dieu » au défunt ? Quelles démarches entreprendre pour organiser des obsèques ?
La perte d’un proche est une étape douloureuse et s’accompagne rapidement de l’organisation des funérailles. La messe d’enterrement permet de rendre hommage au défunt, prier pour le salut de son âme et de le recommander à Dieu dans l’espérance de la résurrection.

Les funérailles sont la dernière Pâque du chrétien, pâque étant pris dans sa signification d’origine hébraïque « Pessa’h » qui signifie passage. Comme nous l’explique le Catéchisme de l’Église Catholique « tous les sacrements et principalement ceux de l’initiation chrétienne avaient pour but la dernière Pâque de l’enfant de Dieu, celle qui par la mort le fait entrer dans la Vie du Royaume » (CEC 1680). S’accomplit alors ce que les fidèles récitent lors du Credo : « J’attends la résurrection et la vie du monde à venir. »

Symboliquement, la célébration de funérailles propose à la famille et à l’assemblée un cheminement pour accompagner le défunt et leur permettre de faire leur deuil. Au cours du premier temps de la célébration, il est fait mémoire de la vie du défunt, de son baptême. Puis l’assemblée est invitée à se décentrer d’elle-même, de sa peine et de ses interrogations pour se mettre à l’écoute de la Parole, qui annonce que la mort est un passage vers une vie nouvelle. L’assemblée peut alors rendre grâce pour enfin repartir dans la confiance et l’espérance après avoir remis entre les mains du Seigneur celui ou celle qu’elle aime.

Comment organiser une messe d’enterrement ?

Lors de la perte d’un parent, l’Église est là pour accompagner les fidèles dans ces moments douloureux. Pour organiser les funérailles d’un membre de votre famille, il vous suffit de vous rendre au secrétariat de votre paroisse ou de celle du défunt. Vous serez alors accueilli par les membres de l’équipe paroissiale en charge de l’organisation des messes d’enterrement. L’équipe vous écoutera et vous guidera dans la préparation de la cérémonie en vous déchargeant, si vous le souhaitez, des questions pratiques et matérielles. Selon les paroisses, des bénévoles pourront prendre en charge une partie de l’organisation de la cérémonie : ouverture de l’église, disposition des bancs, des fleurs, animation des chants. Le prêtre est lui aussi disponible pour recevoir les familles et accueillir leur douleur.

L’offrande proposée par l’Église pour une messe de funérailles se situe entre 120 euros et 300 euros. Cette offrande sera affectée aux frais de fonctionnement de la paroisse. Cette offrande n’est bien évidemment pas obligatoire et peut être de quelques euros symboliques en fonction de chaque situation. L’Église catholique ne reçoit aucune subvention ou aide financière. La générosité des fidèles est donc l’unique ressource.